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Changer de direction et s’adapter face aux défis, les leçons de Hawa Keita du CEED Concordia


S’il y a une chose que la pandémie de COVID-19 a exigée de tous, c’est la capacité à changer de direction et à s’adapter. Pour Hawa Keita, s’adapter a été un impératif qu’elle a dû mettre en pratique alors que les restrictions en matière de voyage ont mis un frein aux occasions sur lesquelles son équipe et elle travaillaient dans le cadre de leur programmation. À l’âge de 25 ans, Hawa a été nommée directrice générale de CEED Concordia, un organisme à but non lucratif dont les initiatives en matière de développement de la jeunesse réunissent des étudiant·e·s de Montréal et de Gulu, en Ouganda dans le cadre de stages internationaux. Avec l’interruption abrupte des voyages internationaux, Hawa et son équipe se sont stratégiquement tournées vers des programmes virtuels qui ont facilité la communication numérique entre les étudiant·e·s. L’équipe a également étendu sa portée à trois pays supplémentaires et travaille maintenant à des initiatives en Colombie, au Ghana et au Sénégal. Comme l’a dit Hawa, l’un des moments dont elle est le plus fière a été « d’apporter un changement à CEED Concordia après avoir traversé une crise mondiale ».

L’histoire d’Hawa en est une de ténacité et de rêves ambitieux. Bien qu’elle ait grandi principalement en France, elle a passé de nombreuses vacances d’été au Sénégal, son pays de naissance. Elle se rappelle avoir été stupéfaite du contraste marqué entre ces deux pays. Dès son plus jeune âge, elle a perçu les inégalités entre son expérience et celle des enfants talibés qui passaient leurs journées à mendier dans les rues de Dakar. Ces moments l’ont profondément émue et elle s’est tournée vers le développement international, un domaine qui pourrait contribuer à corriger une grande partie de l’injustice dont elle a été témoin. À l’Université Concordia, Hawa a étudié la finance, car elle voyait son utilité en tant que moyen de fournir des investissements sûrs aux pays en développement. C’est également à ce moment-là qu’elle a découvert CEED Concordia, l’organisme même qu’elle dirige aujourd’hui, et qu’elle a choisi de s’y engager.


En se penchant sur l’orientation et l’approche de CEED, il est évident que cet organisme s’est éloigné du « complexe du sauveur » qui caractérise de nombreuses organisations de développement international. CEED a plutôt concentré son attention sur le leadership communautaire et une approche du développement international adoptant l’angle des apprentissages mutuels. Cette approche favorise le changement systémique à la base alors que les jeunes sont autonomisé·e·s à avoir recours à l’entrepreneuriat, à réfléchir à propos de la durabilité et à se concentrer sur le perfectionnement des compétences afin de contribuer à des changements considérables. À ce jour, CEED est fier d’avoir animé des formations pour 112 entrepreneur·e·s en devenir et d’avoir animé des sessions d’apprentissage pour plus de 6 000 étudiant·e·s en Ouganda.



Outre son rôle à CEED, Hawa est une peintre talentueuse dont l’amour pour le continent africain brille à travers son art. Elle est une lectrice avide et elle aime la compagnie de ses ami·e·s et de ses collègues. Elle s’efforce de trouver l’équilibre et l’harmonie dans sa vie. Lorsqu’on lui demande un conseil, elle insiste sur le fait que les étudiant·e·s doivent profiter des occasions d’apprentissages par l’expérience qui leur sont offertes. Elle les encourage à sortir en dehors du confort de la salle de classe et à progresser vers la création de liens et d’un réseau qui seront un tremplin vers une carrière épanouissante et qui a du sens!


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